Il mesure 180 mm de large sur 175 mm de long.
Voilà les ouvrages m'ayant permis de réaliser ce blog :
Compendium of seashells de Abbot et Dance édité chez Odissey
European Seashells de Poppe et Goto édité chezconch books
Guide des coquillages des Antilles de J-P Pointier et D. Lamy édité chez PLB
Les coquillages de nos côtes de Georges Chauvin édité chez Jean-Paul Gisserot
Les coquillages des côtes françaises de Philippe Bouchet et Rudo von Cosel édité par Ouest france
Les coquillages de S Peter Dance édité par Bordas collection oeil de la nature
Les coquillages marins de G.Lindner édité chez Delachaux et Niestlé
Le guide des escargots et limaces d'Europe de M.P Kerney et R.A.D Cameron édité chez Delachaux et Niestlé
350 coquillages du monde entier de Arianna Fulvo et Roberto Nistri édité chez Delachaux et Niestlé
Découvrir l'Atlantique de Steven Weinberg édité chez Nathan
Pêche à pied en bord de mer de G. Houdou et P.Durantel édité chez Artemis
Guide Vigot des coquillages et bivalves d'Europe de G. Linder édité chez Vigot.
Coquillages trésors de la mer de Leonard Hill édité chez Könemann.
Les coquillages, un monde étonnant, les bivalves de Jean Marcy édité chez Boubée
Compendium of landshells de R. Tucker Abbot et Ph. D édité chez American malacologists
The living Pleurotomariidae de Anseeuw et Goto édité chez ESP
Encyclopedia of marine Gastropods de A. Robin édité chez Conchbooks
Conchiologie néogénique de l'Aquitaine de M.Cossmann et A.Peyrot édité par les bulletins de la Linéenne de Bordeaux
Il faut aussi ajouter les bulletins de L'Association Française de Conchyliologie (AFC), Xenophora.
Il mesure 180 mm de large sur 175 mm de long.
Cela faisait très longtemps que je n'avais pas présenté de fossiles.
Voilà donc un superbe bivalve à mon sens, la Panopea menardi. Aujourd'hui il existe encore des Panopea.
Ce fossile provient du Sérravallien.
Il mesure 110 mm et a conservé ses deux valves.
Pour voir encore plus de fossiles d'Aquitaine c'est ICI.
Récemment je suis allé avec l'A.P.B.A faire une sortie fouille à Cherves de Cognac.
Le rendez-vous est donné à 8H30 au Mc Donald de St André de Cubzac. Donc levé 7H pour arriver à l'heure au lieu de rendez-vous.
Arrivé sur place, je retrouve Philippe puis Pierre Emmanuel nous rejoint. Comme nous l'avions convenu, Philippe nous emmène tous les deux. Environ 1H30 de route plus tard nous voilà sur un autre lieu de rendez vous, l'usine placo-plâtre, qui se situe en plein milieu du vignoble cognacais où nous attendons deux autres membres de l'association Sébastien et Olivier.
A 10H tout le monde se retrouve.
Et donc, juste en face, les vignes :
Le site est une carrière de gypse (utilisé pour faire du plâtre) encore en activité, notre association bénéficie d'une autorisation de fouille de la part du propriétaire.
La première étape consiste à retrouver la couche de fouille (effectivement le gypse se trouve beaucoup, beaucoup plus bas, environ 15 mètres et malheureusement aucun des membres de l'association n'a un pouvoir de lévitation) car notre ancien lieu de fouille a été, comment dire rendu inaccessible par l'exploitation. Il nous faut donc trouver un nouvel accès.
(La couche est dans les premiers mètres, imaginez notre tête déconfite face à cette situation ! Heureusement nous avons envoyé un homme en éclaireur, qui au péril de sa vie a trouvé un nouvel accès : Ce HEROS, parce qu'il n'y a pas d'autre mot, c'est Olivier, qu'on aperçoit au loin.)
Une vue de l'ensemble de la carrière :
Tout de suite après, opération parking, nous décidons de garer les voitures dans un chemin de vigne, Philippe se gare le premier et Sébastien nous passe devant et .... embourbe sa voiture (un beau break tout propre), 10 minutes plus tard (et 50 litres de boue sur les pneus et les portières), notre Sébastien Loeb à nous dégage son véhicule.
La photo du drame :
Nous partons sur le site : voilà la fine équipe prète au combat :
Nous nous installons sur une "table naturelle"
Sébastien repère la couche :
Une fois tout ça repéré ! A l'attaque !! Nous nous mettons à fouiller : on cherche ici, des fossiles du crétacé et du jurassique, concrètement des écailles de poisson, des dents de crocodile, des plaques de tortues, des os etc ...
(Philippe regarde une des ses trouvailles )
Nous travaillons à l'Opinel pour feuilleter la couche et ne pas abîmer les fossiles
Mais il se fait déjà 13H et Philippe a faim (nous aussi, mais c'est toujours plus drôle de trouver un bouc émissaire). Donc pause déjeuner, dans ... la boue !!
Regardez le, il défend chèrement son sandwich au pâté de canard, on a clairement pas envie de lui prendre !
Puis après manger, surprise : des membres de l'A.C.P.M. arrivent. Tout le monde se met à fouiller ensemble en toute amitié.
Après je décide de partir avec Joël (un membre de l'A.C.P.M.) et Pierre Emmanuel pour chercher du gypse. Et là, nouveau défi : descendre tout en bas de la carrière. Nous essayons d'y aller. Mais là, un drame ! Joël s'enfonce jusqu'aux genoux dans la boue et aucun de nous arrive à le dégager. Pierre Emmanuel intervient et au prix d'un effort surhumain nous dégageons l'infortuné Joël qui a failli devenir la deuxième espèce de mammifère fossile retrouvée dans ce site.
Le gypse est dans la couche située en dessous de la machine
(voilà le site vue du bas : tout en haut on distingue les fouilleurs)
Nous récupérons quelques morceaux de gypse et nous revenons, et là, je tombe sur Philippe en contemplation devant un os de ptérosaure (ancêtre des oiseaux).
Il faut noter que cette position si particulière, est la position typique du paléontologue.
Puis Pierre Emmanuel décide de retrouver la couche un peu plus loin
Mais il se fait tard, 17H30, c'est l'heure du départ.
Un dernière vue de la carrière
Ce dimanche je suis allé fouiller avec l'APBA.
Le rendez-vous est à 9H30 , j'arrive le premier, deux minutes après, arrivée tonitruante de Philippe sur Citroën Xsara qui sera suivi de Pierre-Emmanuel sur Golf et de Sébastien au volant de son nouveau bolide, une petite Skoda.
Et là surprise un vol de grue passe au dessus de nos têtes.
Une fois qu'on s'est assuré que personne d'autre n'allait arriver (même pas des grues) nous partons vers le site.
(Au loin sur le chemin on aperçoit la silhouette de Philippe et de Pierre-Emmanuel)
Nous prenons le chemin et nous entamons ensuite une descente vers le ruisseau qui coule au milieu des bois.
Nous nous séparons, Philippe décide de fouiller au-dessus de ce ruisseau et Pierre-Emmanuel aussi.
Seb et moi nous partons le long d'un affluent du ruisseau au débit anémique. Nous arrivons près des "trous de fouilles", et là SURPRISE : ils sont plein d'eau mais surtout, un pin est tombé dedans et donc ses branches sont en partie tombées dans nos trous. Et même si le pin a des épines, les épines ça pourrit et quand ça pourrit, les odeurs sont proches de celles émisent par les boues d'épuration !
(Notre trou, c'est le deuxième. On voit Sébastien dans un magnifique ensemble "Sert" qui, il faut bien le reconnaitre, est d'un sexy sans pareil ! Les Brad Pitt et autre Tom Cruise n'ont qu'à bien se tenir)
Malgré cet environnement olfactif peu agréable, nous commençons à vider le trou. Pour cela nous créons une rigole d'écoulement et une digue pour éviter que l'autre trou ne se vide dans le nôtre. Et après, chacun avec un seau et on écope, on écope, on écope ....
Une fois praticable, vient l'opération de décaissement : cette opération consiste à rendre la couche accessible par le haut.
Nous décaissons à coup de pioche et ce sur une surface de 2 mètres de large sur 2 mètres de haut. Une fois décaissé il faut tout déblayer. Une fois ces opérations finies, il est déjà 12H.
(La couche où l'on fouille est la couche bleue au fond du trou)
Nous entamons donc nos premiers tamis, et là je suis épaté par la richesse de la faune sur le site, une quantité impressionnante de Megacardita Jouanneti (sans mentir au moins une bivalvée par tamis et cinq ou six valves), de nombreuses valves de Pecten et des Panopea "en place" (c'est comme si on avait minéralisé l'endroit en une fois). Le problème de ce site est que les coquilles fondent à l'eau en plus les bivalves sont extrêmement fragiles, ce qui fait que chaque tamisage provoque la disparition totale de nombreuses coquilles. Le jeu consiste donc à regarder les blocs avant de les tamiser et si quelque chose est intéréssant : on met le bloc de côté, on le ramène à la maison, on le fait sécher, et ensuite on dégageTRES précautionneusement (pinceau et petit pic) le spécimen et on procède s'il le faut à un encollage progressif. (L'encollage est une procédure qui permet de renforcer la coquille avec de la colle en faisant pénétrer la colle dans le calcaire de la coquille. Concrètement on mélange la colle avec de l'acétone et on badigone très doucement les coquilles.)
(Seb trie son tamis)
A 13H15 les grues passent nous dire bonjour une nouvelle fois et Philippe vient nous rejoindre tenaillé par la faim ! 13H30, pause nourriture, et là, la réalité nous rattrape ! IL FAIT FROID, très froid, et sans activité il fait encore plus froid. Bref pendant 30 minutes, on se pèle. Pierre-Emmanuel nous montre ses trouvailles, dont notamment une magnifique dent de requin (très grosse).
Puis après retour au trou de fouille, on tamise, on tamise, et chacun récolte quelques gastéropodes et je me fais mon stock de bivalves.
Vers 17H, Seb fait son dernier tamis et trouve une superbe dent de requin et un énorme Scaphander lignarius(à voir son visage illuminé, je devine qu'il vient de trouver le Graal ou quelque chose d'approchant, c'est à peine s'il se met à danser sur place la celèbre danse dite "danse du Scaphander énorme").
Nous décidons de ranger très précautionneusement nos trouvailles.
Et là stupeur Seb, me fait la plus belle présentation de boîte de glace "Carte d'or" qu'il m'ait été donné de voir (mieux qu'un VRP) : je fais donc profiter à la communauté des conseils de cet éminent paléontologue : la noix de coco light, c'est immonde, par contre la crème de marron est à tomber par terre.
Après cette digression culinaire, place aux coquilles : chacun cale tant bien que mal ses coquillages (Seb, prends des feuilles de chêne, moi des feuilles de journeaux).
Et là retour, mais j'ai oublié quelques chose, je n'ai que deux mains, et malheureusement une caisse de fossiles plus un tamis plus une pelle, plus une pioche, plus deux seaux, plus un sac à dos c'est trop ! Je décide donc de mettre la pelle et la pioche dans le sac à dos (cela me donne l'aspect d'une antenne radar de navire de guerre), d'accrocher à la ceinture ventrale les seaux et de mettre le tamis et la caisse dans mes bras.
Et bien, la glaise c'est LOURD, très LOURD, très très très LOURD !
Et le principal, la photo des spécimens au séchage :
Megacardita Jouanneti :
Pecten et Panopea :
Ce bivalve n'a a priori rien de particulier, si ce n'est qu'il a un certain âge. Un bien vaillant grand père !
Il s'agit du Meretrix intercalaris, il devait sûrement vivre en milieu sablo-vaseux. Il provient du Burdigalien.
Le bivalve mesure 58 mm, les valves en photo ne proviennent malheureusement pas de la même coquille.
Faces externes :
Faces internes :
Dimanche dernier, je suis parti avec l'APBA à une sortie fouille dans le Langhien.
Comme d'habitude, le lieu de rendez vous est à St Médrad d'Eyrans, sauf que là, il est un peu plus tôt que d'habitude : 8H30. Une fois tous arrivés, nous décidons d'opter pour le covoiturage. Mon partenaire est Seb.
1H20 de route où nous ne cessons de parler Strombus, Hipponix, dents de requins, Murex et autres Cypraea, et nous voilà arrivés sur le site.
Nous partons donc vers le site, il se situe en contrebas (mais pas un petit peu en contrebas, je crois que si on devait mettre une photo à coté de la définition de "contrebas" ce serait celle de l'accès à notre site) le long d'un ruisseau très sympathique.
Nous commençons immédiatement à fouiller (la chance est avec nous, le site est encore facilement accessible, il y a donc très peu travail pour en permettre l'accès.), dès les premiers coups de pelle on tombe sur une belle huitre (environ 20 à 30 cm), d'après mes camarades, cette espèce est en nombre plus qu'important sur le site.
Tout content j'entame la fouille, et là .... pas une huitre !! MEGA DECEPTION !!!
Voilà, Jean-François en plein fouille, à droite son fils, Clément. A gauche Sébastien.
Je continue à tamiser et puis chance, je tombe sur une jolie quenotte de requin.
Maintenant, quelques photos de tamisage :
Jean-François en pleine action :
Et là Pierre-Emmanuel vide un seau de sédiments dans son tamis et Philippe lui, debout, fait le tri dans le sien.
Et puis petite photo de certains spécimens :
A la fin de la journée nous remballons nos petites affaires, et la HORREUR !! La pente se dresse devant nous, telle l'Everest devant un himalayiste. Chacun d'entre nous remonte avec ses affaires, personnellement, j'ai un seau de 18 kg rempli de fond de tamis, mon sac à dos plein d'outils de maçons, plus ma caisse pleine de coquille qui pèse bien elle aussi ses 20 kg, mes camarades ne sont pas beaucoup mieux lotis.
J'entame la première partie de la montée qui fait un bon 70% sur 4 mètres certes, mais 4 mètres de sable ! Je manque de me vautrer au moins trois fois !! Puis deuxième partie de la montée, à notre arrivé aux voitures, on faisait tellement de bruit à souffler qu'on aurait pu sans mentir croire qu'un troupeau de boeufs épuisés arrivait à un point d'eau (en même temps, on peut se demander si on a pas certains points communs avec les boeufs : on aime la boue, la terre etc ...)
Pour mieux se rendre compte du travail que représente une fouille :
Voilà le lieu ou l'on creuse, avant notre arrivée :
Le même endroit après la fouille (dans le trou on peut mettre une bêche dans toute sa longueur !!)
Le week-end du 27 octobre, je suis allé avec l'APBA pour une séance de fouille à Plantat, situé dans le vignoble du Grave.
Comme d'habitude, le lieu de rendez vous se situe à la maison des associations de St Médard d'Eyrans. Nous nous retrouvons à 9h au lieu-dit. Tout de suite après départ pour le site !
Nous arrivons vers 10h sur site : il se situe sur les terres du vignoble du château Plantat, dans un bois annexe. L'association a eu l'autorisation de fouiller accordée très gentiment par le propriétaire des lieux.
Le site en lui même est en plein bois, l'association l'a découvert et y travaille d'arrache-pied depuis 7 ans et compte éditer un ouvrage référençant les espèces fossiles du lieu :
Avant leur intervention, voilà à quoi ressemblait surement le site :
Après sept ans de travail :
J'en entends certains dire que le site est tout bonnement massacré, mais je leur objecte, que en tout et pour tout seul un arbre a été coupé et un seul sera coupé, il faut préciser que c'est la première fois que ce site est fouillé. Un fouille ce n'est pas juste un troupeau de "maçons" creusant le sol pour trouver des coquilles, le but d'une fouille dans un milieu inconnu avant tout est de retrouver le paléo-milieu, c'est à dire de retrouver comment était le lieu 19 millions d'années auparavant.
Sur la photo à gauche on observe le postérieur de Sébastien, mais surtout, on peut voir à coté notre président mesurant précisément la hauteur de chaque couche géologique.
La photo suivante nous montre en train de rafraîchir la coupe :
Et là Philippe en action, admirez l'HOMME dans l'effort, il s'attaque à la couche la plus dure du site, couche très peu riche en fossile mais dure comme du béton !
A coté du premier front de taille, Jean-Luc a creusé un autre trou, Sebastien est venu l'aider :
(sur la photo c'est Seb dans le trou et de dos c'est Pierre-Emmanuel)
Et puis il n'y a pas de raison qu'il n'y ait que Philippe qui ait droit à son heure de gloire :
Voilà Seb en action :
Et là voilà la zone de tamisage, située à environ 200 mètres du lieu de fouille lui même :
(on aperçoit Philippe et Seb)
Et maintenant une photo de la fine équipe juste avant de remballer :
De gauche à droite : Philippe, Moi, Frédéric, Jean-Luc, Sébastien.
Et là, la sortie du site : notre président a failli rester bloquer par un barbelé récalcitrant qu'un terroriste lui avait lâchement posé sur le dos (le suspect s'appellerai Ph .......), l'espace d'un instant nous nous sommes demandés si nous allions arriver à le débloquer ou si les générations futures ne le retrouveraient pas fossilisé en position ! La photo du drame :